Aujourd’hui je souhaite aborder un sujet épineux que tout chef d’entreprise sera amené à vivre dans sa vie professionnelle : celui du licenciement. On dit que vous devenez un vrai patron lorsque vous licenciez un employé pour la première fois.
Cela semble cruel, mais il y a une part de vérité là-dedans, car la possibilité de retirer quelqu’un de l’équipe est l’un des outils de gestion les plus importants. C’est ce que je vais essayer de vous expliquer dans la suite de cet article.
Le licenciement : un acte difficile mais parfois nécessaire pour le bien collectif
Seul un psychopathe peut ne pas se sentir coupable à l’annonce de licenciement de l’un de ses collaborateurs. Heureusement, la plupart des patrons et des directions d’entreprise ont un cœur et savent que le licenciement est une épreuve difficile vécue à la fois par l’employé concerné, mais aussi par le collectif qui voit un de ses membres partir définitivement.
Il y a quelque chose à ce sujet. Le licenciement est sans aucun doute la partie la plus difficile et la moins agréable des fonctions de tout Directeur des Ressources Humaines, ou par le patron lui-même qui gère ces cas particuliers. Le mot « devoir » peut surprendre, mais ce n’était pas un hasard ici. Parfois, mettre un terme à la relation entre l’entreprise et un employé, est le seul moyen de sauver l’équipe.
D’un autre côté, nous savons que lorsqu’on remet à quelqu’un une lettre de licenciement, nous le soumettons à un stress énorme. Non seulement associé à la perte de sécurité (salaire, sentiment de stabilité), mais aussi à une diminution de l’estime de soi. L’ensemble de la situation est également un coût émotionnel élevé pour le patron et un danger potentiel pour l’entreprise.
Premièrement, un employé aigri peut lui faire du mal de plusieurs façons : physiquement, verbalement ou nuire à l’image de l’entreprise. Deuxièmement, cela peut l’exposer à des frais, par exemple en saisissant un tribunal du travail.
Troisièmement et enfin, il peut être difficile pour l’équipe de se séparer de l’employé. Ralentissant le travail de séparation entre le collectif de l’entreprise et la personne qui s’en va. Cela peut créer des tensions au sein du groupe si la situation n’est pas traitée en interne.
Les règles de l’art du licenciement
De nombreux patrons pensent qu’ils doivent se transformer en robot sans âme pendant que le licenciement est discuté. C’est pourquoi ils récitent sèchement et impitoyablement la formule préalablement préparée, il arrive aussi que l’avis soit donné par le personnel ou envoyé par courrier recommandé.
Une telle attitude est très difficile à adopter pour la personne licenciée. Par conséquent, les psychologues d’entreprise conseillent de ne pas renoncer à être humain pendant les licenciements. Ressentons-nous des émotions ? N’ayons pas peur, de manière maîtrisée, d’en informer votre interlocuteur.
Parfois, il suffit de dire à quel point cette décision est difficile pour nous et depuis combien de temps nous nous y préparons. Bien sûr, nous ne devrions pas parler de nous-mêmes trop longtemps. Notre employé doit apprendre le but de notre réunion assez rapidement, même au tout début.
Comment réduire les émotions négatives avant cette conversation difficile ?
Pour assurer un maximum de confort mental et physique il est conseiller de se préparer à l’entretien de licenciement. La veille de l’entretien, cela vaut la peine de passer une bonne nuit de sommeil et de repos. Évitez le café et autres stimulants quelques heures avant la réunion. Avant la conversation, vous devez vous calmer et vous assurer de manger quelque chose.
La faim augmente l’intensité des émotions, en particulier la colère. Faites tout ce qu’il faut pour entrer dans un état d’émotions positives, ou au moins neutres. Avant de renvoyer quelqu’un du travail, je fais une séance de relaxation afin de pouvoir contrôler les émotions.
Ainsi, il vaut la peine de se préparer mentalement à l’avance à la réaction négative de votre interlocuteur. Peut-être va-t-il pleurer ou se mettre en colère. Restez calme lorsque vous vivez cela. Soyez prêt à accueillir ses premières réactions, puis à réinstaurer un cadre propice au dialogue. Il est préférable d’imaginer la pire version d’une telle situation afin de s’y préparer mentalement, mais la plupart du temps, cela se passe dans de bonnes conditions.